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Le moyen de parvenir
De la rue du Temple à celle des Tilleuls, il y a vingt minutes à vélo.
Dans l’appartement, il y a trois crucifix, deux bibles et un missel sur un secrétaire, un ordinateur sur une table aux pieds fuselés.
Au début du livre, il y a un quatrain licencieux où le mot vécu rime avec ce que l’on imagine devoir rimer. Il y a des chapitres aux noms bizarres comme journal, mappe-monde, métaphrase ou paragraphe. Il y a cette belle expression de transposition de lettre pour qualifier l’anagramme de grâce avec garce, et aussi, pour qualifier l’acte d’amour, mettre chair vive en chair vive.
La lecture se fait à voix haute, dégustant une colombe de Pâques, les rayons du soleil pénétrant par les volets métalliques.
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Selfie au nœud papillon rouge
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It is no accident
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Décoration
ME SÉPARANT DE TOI
DÉBORDANT LA RAISON
D’ENCABLURE FÉCONDES
IMAGINANT LE SEL
ET L’IVRESSE PROFONDE
ET L’IVRESSE DES ONDES
CARESSANT LA DOULEUR
ET LE MOT DE DOULEUR
ASSIS AU CREUX DU MONDEDANS LE CIEL NAGE ENCORE
UN NUAGE ET TA MAIN
EN SON CREUX LE RETIENTNOS CIELS N’ONT NI SOLEILS
NI ROSES DANS LEURS NUES
MAIS PAVANENT LEURS OMBRES
LEURS GRANDS ÉTONNEMENTS
ANIMENT NOS HUMEURS
ET NOS RÉFUTATIONS
QUAND LE REFUS DE VIVRE
N’EST PLUS QU’UN SONGE CREUX
PARMI LES SONGES CREUX
ET QUE LES NUÉES BLANCHES
CREUSANT DES HYPOTHÈSES
SE CHARGENT DE LEURS OMBRES
NOUS RÊVONS SUR LES TOITS
ENVELOPPÉS DE DRAPS
ET TRANSIS DE PROMESSESQUE L’IVRESSE NOUS TIENNE
LIEU D’AMOUR INFINI
ET S’ACCORDENT NOS VIESQUE NOS VIES SONT ANCIENNES !
ET L’AURORE EST NOUVELLE
ACCABLÉE DE FRAÎCHEURS ! -
Rue de Bellechasse