Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vanité ou allégorie de la vie humaine

Les sept tulipes semblent aussi fraîches qu’il y a deux jours, mais le niveau de l’eau est maintenant très bas, un ou deux centimètres. Elles sont panachées de jaune et d’orange, mais les pétales ni la qualité des marbrures n’ont la grâce de la tulipe de Philippe de Champaigne, qu’un virus rendait si rare et si chère au dix-septième siècle.

Pour figurer l’humanité, il y a, juché sur la petite tout à CD, un crâne ouvert dont la partie supérieure de la voûte est coupée net. Des cigarettes écrasées ont noirci son plancher. Privé de mâchoire inférieure, il repose sur les dents supérieures. C’est un accessoire de cinéma, probablement en résine.

Pour le sablier, il y a le tic-tac de la pendule, la trotteuse de la montre, les horloges de l’ordinateur, du téléphone, de la radio, du four encore chaud, les deux réveils là-haut, la soirée électorale à la télévision et l’ajustement des résultats d’heure en heure, et la prophétie de Stephen Hawking : plus que mille ans pour l’humanité sur cette planète.

philippe_de_chamapaigne_1646_vanite.jpg

Les commentaires sont fermés.