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Trop de mots abstraits : on ne veut rien dire, voguant à la surface d’une soupe incolore. On ne nomme plus les choses que par leurs noms génériques : oiseau, arbre, poisson, fleur. Rose à la limite, lys, et encore bégonia, et encore. Ainsi ont disparu la plupart de nos joies.

Mi-novembre : on voit encore ici et là des pomponettes funèbres. Elles emballaient d’éternels regrets au début du mois ; maintenant elles ornent sous la pluie un pan de mur, une colonne métallique – et parasitent mes rêves.

Les phrases ne se soutiennent guère sans leurs béquilles. Elles n’ont même plus de pompons.

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