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Cou coupé

L’électricien a relié la maison à la terre. Il a cassé un carreau et découvert un ancien carrelage qu’il a fallu casser aussi. Il parlait tout en travaillant, se parlait à lui-même, puis nous avons discuté. Il a changé quelques prises qui n’étaient pas aux normes, sécurité enfantine. Une fois qu’il est parti, je remets tout en place, pense un instant à l’eau de javel avant de me résoudre à laver le carrelage à l’eau claire, comme d’habitude.

En sortant de chez moi, ce sont les criardes pomponnettes qui frappent devant le mur de fortification clôturant le cimetière. Des voisins discutent au pied de leurs voitures arrêtées momentanément dans la rue étroite. Les coffres ouverts sont chargés de provisions. Ils commentent la nouvelle signalétique qui permet aux cyclistes de remonter la rue en sens inverse. Cela ne leur plaît guère.

Un A4 scotché sur la porte d’entrée m’informe que la médiathèque est fermée jusqu’à nouvel ordre. Je repars avec les livres que je devais rendre aujourd’hui : Convulsions et Au commencement était l’adverbe. À la supérette, je saisis puis repose deux bombes d’insecticide après avoir lu le mode d’emploi. Je trouverai un autre moyen de me débarrasser des bestioles qui voltigent autour de mes plantes vertes.

Le soleil est trop vif pour ne pas ressortir.

Tracer un cercle autour de ma rue qui porte le nom d’un pape oublié. Se promener dans le rayon d’un kilomètre autorisé par décret. Marcher pour rien.

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Le soleil est trop vif pour ne pas ressortir, mais cela reste une phrase.

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