Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Où es tu

Je rêve de maisons depuis le début de l’année. C’est rêver doublement : une boîte dans la boîte du rêve. J’ai le tort de ne pas noter mes rêves quand les impressions persistent encore. Très vite, elles s’amollissent, le récit devient lacunaire. Demeure l’angoisse, c’est-à-dire rien d’autre que l’enfermement.

Parfois elles m’apparaissent dans leur structure : je les observe comme sur un plan, ou comme le géant qui aurait soulevé le toit.

Souvent elles n’ont pas de fenêtres, ou alors ce sont d’imposantes ouvertures aux courbures de loggias, immensément vitrées.

Il y en a une qui sortait d’une épopée futuriste, mais une ruine souterraine, quelques marches pour descendre jusqu’à la porte d’entrée, une porte qui ne s’ouvrait qu’à demi. Passer de profil comme une carte à jouer, entrer dans une pièce où l’on pouvait à peine entrer, des cloisons partout, déception.

J’avais volé une cigarette à ma mère. Je rentrais tard. Elle gravissait l’escalier, se retournait comme j’arrivais, me parlait, mais que disait-elle ? Je ne l’avais pas vue depuis si longtemps que je prends le temps de l’admirer hors du rêve : sa chevelure, son regard, sa voix, secrets enfermés dans mes boîtes. Je lui cachais des choses, et encore dans mes rêves. Mais chez nous, il n’y avait pas d’escalier.

 

où es tu.png

 

ou_es_tu5.png

 

ou_es_tu2.png

 

ou_es_tu3.png

 

ou_es_tu4.png

Les commentaires sont fermés.