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C’est tout à la fois illusion fiction fuite vertige impasse et soupape
L’évitement et le rentre-dedans ne font pas bon ménage je constate
Ce qu’il en reste c’est qu’il ne reste rien qu’un désert sentimental
Et encore maladroitement je métaphorise par respect pour l’écho
Ou seulement par atavisme et adoration des fleurs de cimetière
L’absurdité de la situation car ce n’est pas que moi moi moi
A broyé les lumières des philosophes et des philosophesses c’est dire
Que reste-t-il de nos rendez-vous du vendredi du samedi et du dimanche
Et du téléphone le téléphone du soir et la distribution des balles
Qu’en reste-t-il rien à l’horizon de mes cinquante ans tout à l’heure
Alors je siffle je ris je noie je bouille je rase je verdoie j’en chie
J’ai flouté tous tes textes mais pas eu le courage des fichiers images
Flouté quand je dis flouté comprenez il en restera des souvenirs colères
Pourtant les déclarations d’intention les miennes d’ailleurs je sais pas
Les siennes les tiennes d’amitié alors soyons amis dans l’illusion
De la possibilité d’être amis mais taisons-nous faisons une pause haha
Longue pause d’oubli de recréation de bruits nouveaux de peau neuve
Et qu’irai-je faire sur tes terres enterrées avec toi l’entêté haha
En laissant pousser mes cheveux je me suis voilé la face voilà tout
Je dis ça ou autre chose que je me suis tué le bras gauche à Pâques
Fait piquer à la fesse en juillet balader en août embrasser en septembre
Puis écouvillonner détartrer maintenant je ne bois plus de lait
J’ai laissé le levain pourrir dans son pot et mon corps dans son lit

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