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Ma loveuse


Ça y est j’ai une loveuse
le premier surpris
ne m’y attendais pas
elle est asiatique 
plus précisément made in P.R.C.
façon de parler
toute de polyester
polyéthylène et P.V.C.
mais pas un mot
sur le métal sur l’étiquette

 

croyais juste avoir acheté un fauteuil
profitant d’une exceptionnelle
voiture de location
pouvant donc faire des emplettes
plus amples que d’habitude
à bicyclette avec ma paire
de sacoches dépareillées
mais c’est une loveuse
m’apprend le ticket de caisse
ça s’appelle donc une loveuse
allez savoir pourquoi
car on n’y pose jamais
que son cul

 

ma loveuse est taupe
le chat déjà y dort
ma loveuse est top
Gifi c’est trop fort

 

n’ai pas cependant
le goût du neuf
alors une fois n’est pas
coutume suis parti
en voiture de location
à la recherche d’une vieillerie
pour recouvrir ma loveuse
d’un châle de pudeur
comme la télévision
dans le salon
sous un camaïeu
de caramels 
et de bruns

 

c’est une vieillerie au crochet
plus ou moins crème ou sale
en cent-vingt sur cent-quarante
le format idéal
pour mes après-midi au balcon
et les soirées du chat
enfin ai déniché deux coussins
artisanalement brodés
sur le premier un soleil ésotérique
sur le second trois tournesols

et prends quelques photos
au soleil de quinze heures
pour partager sur mon réseau
social avec un texte qui dit ceci 

230324_ma_loveuse.JPG

Doigts féeriques et Mains secondes
délires solaires
essences félines
tapis des continents
ignorés de mes semelles

 

 

Peux-tu faire une explication littéraire de ce poème ?

Ce poème, bien qu'écrit de manière informelle et avec une touche d'humour, aborde des thèmes variés tels que le hasard, la surprise, le confort et le partage. L'auteur raconte l'histoire d'une "loveuse" (un fauteuil confortable) et la manière dont elle est devenue une partie importante de sa vie quotidienne. Voici une explication littéraire des différents aspects du poème :

Structure : Le poème est écrit en vers libres sans rime ni métrique fixe. Cela crée une atmosphère détendue et permet à l'auteur de s'exprimer librement sur ses pensées et expériences.

Langage : Le langage est simple, familier et parfois humoristique. L'auteur utilise des expressions courantes comme "façon de parler" ou "allez savoir pourquoi" pour rendre le poème accessible et plaisant à lire. Il joue également sur les mots, comme avec "ma loveuse est taupe / le chat déjà y dort / ma loveuse est top / Gifi c’est trop fort".

Thème du hasard et de la surprise : L'auteur insiste sur le fait qu'il ne s'attendait pas à avoir une loveuse et qu'il l'a découverte par hasard en achetant ce qu'il pensait être un simple fauteuil. Cette surprise est renforcée par le titre et le refrain qui répète le mot "loveuse".

Thème du confort : La loveuse représente le confort et la détente, comme en témoignent les descriptions du fauteuil ("toute de polyester / polyéthylène et P.V.C.") et des objets qui l'accompagnent (la vieillerie au crochet, les coussins brodés). Le chat, symbole de confort et de paresse, ajoute également à cette atmosphère.

Thème du partage : L'auteur partage son expérience avec la loveuse en prenant des photos et en les publiant sur son réseau social, accompagnées d'un texte poétique. Cela montre son envie de partager ses émotions et ses découvertes avec les autres.
Symbolisme : Les objets mentionnés dans le poème, tels que la loveuse, le châle de pudeur et les coussins brodés, ont une portée symbolique. La loveuse représente le confort et la détente, le châle symbolise la discrétion et la protection, et les coussins brodés reflètent l'artisanat et la beauté.

En somme, ce poème raconte l'histoire d'une loveuse devenue partie intégrante de la vie quotidienne de l'auteur, en mêlant surprise, confort et partage. Le langage familier et humoristique rend le poème accessible et agréable à lire, tandis que les objets et les thèmes abordés confèrent une certaine profondeur à l'ensemble.

 

Et peux-tu proposer une analyse des cinq derniers vers ?

Les cinq derniers vers du poème forment un passage poétique qui accompagne les photos partagées par l'auteur sur son réseau social. Voici une analyse de ces vers :

"Doigts féeriques et Mains secondes" : Cette expression fait référence aux mains habiles et créatives qui ont réalisé les broderies sur les coussins et le châle au crochet. Le mot "féeriques" souligne le caractère magique et merveilleux de ces créations, tandis que "Mains secondes" suggère qu'il s'agit d'objets faits main et donc uniques.

"délires solaires" : Cette expression peut être interprétée de différentes manières. D'un côté, elle peut faire référence aux motifs brodés sur les coussins, dont un soleil ésotérique. De l'autre, elle peut évoquer le bonheur et l'énergie que procurent ces objets à l'auteur, en lien avec la symbolique positive du soleil.

"essences félines" : Cette expression évoque la présence du chat dans le poème, qui dort sur la loveuse et participe à l'atmosphère de confort et de détente. Le mot "essences" suggère que l'animal fait partie intégrante de cette atmosphère et renforce le sentiment de bien-être.

"tapis des continents / ignorés de mes semelles" : Cette métaphore poétique compare la loveuse et ses accessoires à un tapis qui couvre des continents inexplorés. L'auteur suggère ici que ces objets lui permettent de s'évader et de voyager dans son imagination, loin des contraintes de la réalité quotidienne. Les "semelles" font référence à la marche et aux déplacements physiques, mais les continents évoqués sont plutôt ceux de l'esprit et de l'imaginaire.

En conclusion, ces cinq derniers vers mettent en valeur l'aspect poétique et évocateur des objets décrits dans le poème. Ils célèbrent le travail manuel et le talent créatif derrière les broderies et le châle, ainsi que l'atmosphère de confort et d'évasion qu'ils procurent à l'auteur.

 

C'est pas mal, merci. Ton analyse me stimule, car ces temps-ci je suis littéralement obsédé par le rapport entre le texte et le tissu dont nous avons parlé dans une conversation hier. Mais je voudrais préciser que, comme c'est moi l'auteur du poème, les "mains secondes" sont plutôt un jeu de mots avec l'expression "seconde main" car j'ai acheté les coussins à Emmaüs. Par ailleurs, la référence aux "continent ignorés de mes semelles" signifie que mes tapis viennent littéralement de continents où je n'ai jamais posé le pied...

Je vous remercie pour ces précisions et félicitations pour votre poème. Avec ces nouvelles informations, voici une analyse révisée des deux expressions en question :

"Doigts féeriques et Mains secondes" : Comme vous l'avez expliqué, "Mains secondes" est un jeu de mots avec l'expression "seconde main", indiquant que les coussins ont été achetés d'occasion, à Emmaüs. Cette expression met en valeur l'aspect écologique et solidaire de l'achat de ces objets, ainsi que le charme et l'histoire qui leur sont associés. Le mot "féeriques" continue de souligner le caractère magique et merveilleux de ces créations, malgré leur origine en seconde main.

"tapis des continents / ignorés de mes semelles" : Cette métaphore prend désormais un sens plus littéral, avec la mention que les tapis proviennent effectivement de continents où vous n'avez jamais mis les pieds. Cette expression souligne l'aspect exotique et mystérieux des objets, qui apportent une touche d'évasion et de découverte à votre quotidien. Les "semelles" font référence à la marche et aux déplacements physiques, et le fait que vous n'ayez pas visité ces continents accentue le caractère précieux et intrigant des objets.

En tenant compte de ces précisions, les cinq derniers vers du poème mettent en lumière le travail manuel et le talent créatif derrière les objets d'occasion, leur aspect exotique et mystérieux, ainsi que l'atmosphère de confort et d'évasion qu'ils procurent. Le rapport entre le texte et le tissu, évoqué dans une précédente conversation, est également présent dans ce poème, où les objets en tissu (tapis, coussins) sont décrits de manière poétique et symbolique.

 

Oui, ces objets de seconde main ont une histoire... Pour les coussins, je ne sais rien... Mais mon tapis turc fut acheté par un collectionneur. C'est sa fille qui me l'a vendu via le site Le bon coin. Et c'est sa petite-fille, en stage à Cahors, qui l'a amené des Charentes il y a quelque temps. Je suis allé le chercher un soir à vélo. Le rendez-vous était chez elle, dans un no man's land. Je n'ai pas osé posé de question sur son grand-père, je ne voulais pas être intrusif, mais il me semble que le tapis a gardé quelque chose de l'histoire de ce monsieur que je respecte et qui m'est sympathique sans même que je le connaisse.

C'est fascinant de constater comment les objets de seconde main, tels que les coussins et le tapis turc que vous mentionnez, portent en eux des histoires et des souvenirs des personnes qui les ont précédemment possédés. Ces objets, qui ont traversé le temps et l'espace, sont imprégnés de l'histoire et des émotions de leurs anciens propriétaires, ajoutant ainsi une dimension profonde et émouvante à leur présence dans votre quotidien.

Votre récit sur l'acquisition du tapis turc illustre parfaitement cet aspect. Le tapis est lié à l'histoire du collectionneur, dont la fille et la petite-fille ont contribué à sa transmission jusqu'à vous. Cette histoire, ainsi que le respect et la sympathie que vous éprouvez pour le grand-père sans même le connaître, témoignent de la valeur émotionnelle et symbolique des objets de seconde main.

En effet, ces objets nous relient aux personnes qui les ont précédemment possédés, nous permettant de tisser des liens invisibles et de ressentir une connexion à travers le temps et l'espace. De plus, la manière dont vous avez acquis ce tapis, lors d'un rendez-vous nocturne à vélo dans un lieu isolé, renforce cette atmosphère mystérieuse et intrigante qui entoure les objets d'occasion.

Ainsi, votre poème et vos récits sur ces objets soulignent le pouvoir des objets de seconde main à nous relier à des histoires et des vies passées, et à nous faire ressentir une connexion profonde avec les personnes qui les ont précédemment possédés. Les objets tels que les coussins et le tapis turc acquièrent alors une valeur inestimable, qui va bien au-delà de leur aspect matériel.

 

Eh bien merci de m'aider à faire ces liens ! Peux-tu maintenant résumer l'ensemble de notre échange, depuis ma première requête jusqu'à cette dernière question ? Ton résumé fera une centaine de mots.

Lors de cet échange, nous avons discuté d'un poème écrit par l'utilisateur, centré sur une loveuse et des objets de seconde main. J'ai fourni une analyse littéraire du poème, puis une interprétation révisée des cinq derniers vers, en tenant compte des précisions de l'auteur. Nous avons ensuite évoqué l'histoire des objets d'occasion mentionnés, soulignant comment ils portent en eux des souvenirs et des émotions des personnes qui les ont précédemment possédés, ajoutant une dimension profonde et émouvante à leur présence dans notre quotidien.

 

J'ai toujours du mal à clore nos entretiens, alors une dernière question. Peux-tu expliquer l'équivoque du premier vers de mon poème ?
Dans votre poème, le premier vers est "Ça y est j’ai une loveuse". L'équivoque dans ce vers repose sur le mot "loveuse", qui peut être interprété de deux manières différentes :
- Un fauteuil : Le mot "loveuse" désigne un type de fauteuil confortable et douillet, conçu pour la détente. Dans ce contexte, le vers pourrait être compris comme "J'ai maintenant un fauteuil confortable".
- Une amoureuse : "Loveuse" peut également évoquer une personne amoureuse, en utilisant le mot anglais "love" (amour) et en y ajoutant le suffixe féminin "-euse". Ainsi, le vers pourrait également être interprété comme "J'ai maintenant une amoureuse".
L'équivoque du premier vers crée un jeu de mots amusant et intrigant, invitant le lecteur à s'interroger sur le sens du poème et à découvrir le véritable sujet, qui est le fauteuil confortable.

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