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Le beffroi

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Le beffroi s'est effondré un après-midi d'avril 1843. On ne le voit plus que sur de vieilles cartes postales. La mienne est datée de 28 septembre 1902. Dans la dernière décennie du siècle précédent, les remparts de la ville avaient été détruits, remplacés par des boulevards. Une dizaine d'années plus tard, on construirait le musée de Beaux-Arts. La ville changeait, elle changeait depuis le Moyen-Âge, ne semblait qu'une succession d'incendies et d'effondrements. En 1940, ce seraient les habitants eux-mêmes qui brûleraient l'hôtel de ville et le théâtre avant l'arrivée des Allemands. Le Général de Gaule inaugurerait le nouvel hôtel de ville en 1959, on resterait près de soixante ans sans théâtre. Il y a quelques années, c'est la piscine qui partit en flammes.

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On passe dans le couloir, la carte postale retenue par un fil bouge légèrement, parfois se retourne. Elle n'est pas signée. Il n'y a qu'une adresse au verso, Mademoiselle Quelque Chose, à Saint-Omer. En 1902, quelques vieux habitants devaient se souvenir de ce monument. Leur mémoire a disparu.

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