Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Raison sociale poète

J'avais l'air d'un rockeur avec cet immense écrin à guitare électrique. Mais je n'en étais que le dépositaire le temps d'un Avignon-Lille. Un mois à Avignon, oublié le digicode de mon immeuble. J'avais laissé une bouteille de kéfir au frigo. Parfaitement transparent, bulleux et anisé. Les légumes lactofermentés, al dente. "Le tronc de la boulangère au-dessus du comptoir est habillé comme une chanteuse", dit à mon oreille Nathalie Quintane, comme un exemple dans une leçon de philologie à la Ionesco (tandis que je pédale elliptiquement au niveau 10 et que mon pouls bat à 127). Mon vélo, réparé, pneus neufs, roue arrière dévoilée. Ma voiture, ils viennent de m'appeler, faut patienter. Pneus neufs. Prochaine destination, l'Aveyron. Pendant ce temps j'écoute la voix de Viviana qui fait rimer presque "autodidacte et "maladie cœliaque". Je sirote un mauvais café en face de Norauto. Faut que je prépare mon discours de boxeur pseudo écoloresponsable. J'ai le short et la veste. Repéré des gants. Ce sera Passiflore & champignon dans la forêt profonde. Décidément, ma patrie n'est pas la France, ni la Néo-Espagne, ni même l'Orient.


Les commentaires sont fermés.