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Encre

Il fait noir dehors, c’est lune décroissante ; au bord de la fenêtre une paire de mains comme d’un intrus ou d’un amant qui voudrait entrer incognito ; un homme de dos fixe les mains, il est à table, boit un café fumant ou un thé, fesses et cuisses charnues pesant sur la fine structure métallique d’une chaise dont le siège et le dossier semblent de corde ; un autre homme assis en face de lui, légèrement décalé, regarde dans l’autre direction, une tasse fumante dans la main droite, le coude calé par le poignet de la main gauche où se consume une cigarette, ses pieds dépassant sous la nappe. Son expression est aussi impénétrable que le visage de Wenjie. Est-il inconscient de ces mains qui annoncent l’intrusion prochaine ? Attendent-ils un amant ? — Je suis idiot : l’intrus est un esprit.

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© Wenjie Ding, L'esprit sous le clair de lune

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