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Nulle heure où dormir

Peu importait l’heure, les réveils de brocante alignés sur une étagère métallique donnant des heures dépareillées, le cadran ridé de la grande horloge figeant le temps de la fête jusqu’à la fraîcheur de la nuit, la machine à bulles de savon peinant à fonctionner malgré les efforts des enfants qui en actionnaient la manivelle, le ronronnement du vieux compteur électrique soutenant l’immense guirlande lumineuse du vénérable chêne.

Je me suis balancé dans un fauteuil en corde suspendu à une branche du chêne, puis j’ai attendu le lever du jour, allongé dans le camion. Il a plu enfin.

Nous vivons parmi les insectes. Ils font vibrer l’air jour et nuit. Je connais la sensation du criquet qui se cogne contre mon ventre ou mon genou. Le phasme se tenait droit et immobile au bord d’une feuille de fraisier comme nous l’observions ce soir. C’est toujours le même phasme sur le même fraisier. La nuit, il faut parfois déloger un papillon du cou ou de la tempe. Je me demande comment les papillons de nuit vivent le jour et comment ceux du jour vivent la nuit.

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